Johan Berges

En quelle année as-tu été diplômé et quel a été ton parcours d’études?

J’ai fini mes études à l’ESMA en 2019. Je suis arrivé après avoir fait un an de prépa pour les beaux-arts, l’année qui a suivi le bac. Une année durant laquelle j’ai passé plusieurs concours pour tenter d’intégrer diverses écoles de graphisme.

Qu’est-ce que t’as apporté la formation à l’ESMA ?

La formation à l’ESMA m’a apporté de de très bonnes bases techniques c’est certain. Mais surtout beaucoup de souvenirs positifs autour des rencontres que j’ai pu y faire. Je m’y suis fait des amis, avec qui je travaille aujourd’hui dans l’industrie.

La formation a aussi changé mon regard sur ma passion pour le cinéma, le jeu vidéo ou encore le dessin. Aujourd’hui, quand je vais voir un film au cinéma, je pense à tout ce qu’il y a derrière !

Pour le dessin également, on pense désormais à toutes les contraintes nécessaires pour qu’il soit correct et exploitable… Une exigence au sens large qui altère un peu mon rapport au divertissement. C’est un peu la malédiction de ce métier !

Quel a été ton parcours professionnel depuis ta sortie de l’ESMA ?

Depuis la fin de mes études, j’ai assez rapidement migré vers Montréal pour commencer à travailler à Mill Film sur le film Cats. Si le film n’a pas rencontré le succès escompté auprès du public, ça a été un sacré challenge en Compositing. Cette expérience m’a appris beaucoup de choses. Je travaille désormais comme salarié à Mikros Animation.

En quoi consiste ton métier aujourd’hui ?

Le Compositing, qui est mon métier depuis la fin de mes études, consiste à assembler les effets visuels 2D ou 3D avec la prise de vue réelle (s’il y en a), s’assurer que tout s’intègre bien ensemble et apporter tous les correctifs nécessaires jusqu’à avoir l’image finale qui sera projetée.

As-tu été plus freelance ou salarié ?

Jusqu’à présent, j’ai été salarié seulement.

Qu’est ce qui te plait le plus dans ton métier aujourd’hui?

Ce qui me plait le plus dans ce métier, c’est la diversité des tâches à accomplir d’un plan à l’autre. Mais aussi la sensation d’être le dernier maillon de la chaine et d’apporter les dernières finitions aux images d’un film, rattraper tous les problèmes de dernière minute en rush, quitte à rester travailler plus tard. C’est une immersion, un investissement et une performance qui, associée à une bonne équipe, devient très prenante !

As-tu des conseils pour les étudiants ? ou des choses que tu aurais faites différemment avec le recul ?

Qu’ils profitent de leurs études pour se faire pleins de relations. Le milieu des effets spéciaux est un petit milieu. Au final, on a vite fait de se retrouver à travailler aux côtés d’anciens camarades, alors autant développer son réseau dès le début !