Création d'un story board

Storyboard : les 5 étapes à suivre


Actualités . 01 Juil. 2019
Cinéma d’Animation au Canada

Un story-board, s’il ressemble de premier abord à une bande dessinée, il a néanmoins une vocation bien différente. C’est un outil qui permet de visualiser les différentes scènes d’un film et de planifier l’ensemble des plans.

Le storyboard (ou story-board, les 2 orthographes sont acceptées) contient de nombreux détails, comme les intentions d’émotions, les mouvements de caméra, les échelles de prise de vue, les transitions, les effets…

1. Écrire avant de dessiner

Il faut avoir bien avancé dans le scénario avant de passer à l’étape concrète du dessin. Il est important de mettre ses intentions par écrit. La mise à l’écrit doit être la plus précise possible. Il faut y raconter une histoire avec un début, un milieu, une fin ; y décrire les différents lieux de l’action, ainsi que définir les personnages principaux et secondaires.

Le scénario évoluera sûrement tout au long du processus, mais il est important de se référer à votre première idée, elle sera la base de votre projet.

2. Mettre en place un « chemin de fer »

Qu’est-ce qu’un chemin de fer ? C’est le découpage de l’histoire page par page. Vous pouvez décider de réaliser des pages de 4,6 ou 8 images par grille. Il est préférable de ne pas avoir trop d’images sur une page pour laisser de la place autour de chaque carré afin d’y inscrire les annotations, références etc …

3. Déterminer les différentes séquences du film

Rappelons qu’un storyboard est un outil de prévisualisation de la mise en scène à partir d’un scénario défini.

L’objectif est que la séquence soit compréhensible par l’équipe en un coup d’œil. Pour ce faire, il faut découper le scénarimage en séquences distinctes. Chaque image doit être accompagnée d’un descriptif comprenant les mots-clés important qui définissent l’action de la séquence. À cette étape, le dessin peut être un croquis ou même une photographie.

L’essentiel est que l’intention de la scène et le découpage séquentiel soit compréhensible. Les dessins seront peaufinés par la suite.

4. Prendre du recul sur l’ensemble des séquences

Cette étape est essentielle pour tester la cohérence globale du récit et les transitions entre les différentes séquences. Afin de prendre du recul, étalez la première version du storyboard sur une grande surface : un tableau, le sol, une grande table… Vous pourrez ainsi avoir une vision globale des séquences.

C’est le moment d’y ajouter des modifications, d’intervertir des vignettes, de penser à d’autres transitions… C’est une étape importante qui permet de tester différentes variations. Cette étape représente les prémices du montage final.

5. Dessiner l’ensemble de l’univers du storyboard

Une fois en possession d’une version satisfaisante du storyboard, c’est l’étape du développement de l’univers du film. Cette étape permettra de définir avec précision la direction artistique du projet. Peaufinez les dessins de vos vignettes, et dessinez en parallèle tout ce qui enrichira votre histoire :

  • Faites une carte ou un plan physique des lieux de l’action
  • Dessinez vos personnages en grand
  • Détaillez les décors et les bâtiments
  • Développez le « background » des protagonistes par écrit (vécu, traits de caractère, etc…)

Les étudiants en A.E.C. Cinéma d’animation et Effets visuels sont formés à la création d’un storyboard pendant leur cursus à l’ESMA de Montréal.